Dilemme.

L’homme est individu autant qu’il est troupeau
Il est loup solitaire tout autant qu’il est veau.
Cet écartèlement qui se joue en lui même 
Se trouve être la source de bien de ses problèmes.

Car il ne se sent libre que lorsqu’il est seul
À décider lui même de naissance en linceul.
Pourtant il ne peut vivre que par le lien social
Après tout n’est-il pas d’abord un animal ?

Quad il se sent très fort au faîte de sa forme
Il prétend que les autres n’ont d’importance énorme.
Quand il est affaibli, ou bien diminué 
Il appelle au secours ceux qui pourraient l’aider.

Isolé ou en groupe le beau il apostrophe 
Mais hélas tout autant provoque catastrophe
Capable d’un côté d’œuvrer aux cathédrales 
D’un autre se livrer des guerres infernales.

Le pire n’est-il pas quand il prétend avoir
La seule vérité dont il fait un devoir.
Tout disposé alors à prendre s’il faut les armes
Pour l’imposer à d’autres, quelles que soient leurs larmes.

Un même homme tout seul peut être admirable 
Mais associé à d’autres créer l’abominable
Le comique dans tout ça c’est que l’individu 
Se croit libre et unique, on le lui a vendu.

Alors qu’il n’est qu’un pion au milieu d’un troupeau 
Que manipulent en douce ceux qui sont tout là-haut 
Le berçant d’illusion sur le choix de sa vie
Pauvre marionnette livrée à ses envies.