Dun spectacle à un autre.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 4 lecture
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Par delà mes fenêtres le spectacle est joli
Que je puis admirer du fauteuil ou du lit
Mais aussi beau soit-il, je ne puis ressasser
Tous les mots qu’il m’inspire sans risquer de lasser.

Lorsque l’esprit s’évade, il ne connaît de bornes
Il n’existe de monde qu’il ne puisse penser
Qu’il n’aille habiller ou d’ailes ou de cornes,
Paradis ou enfer, il peut tout encenser.

Autrefois je voyais un monde embelli
Par tous ce que les hommes, du moins les plus polis
Allaient alors en faire par mille inventions
Je ne craignais alors leurs bonnes intentions.

Que n’aurais-je écrit en ces temps sans malice
Sans pour autant plagier monsieur de La Palisse
pour célébrer du bien enfin l’avènement 
Avec des mots choisis comme on faisait avant.

À présent je ne vois que présages funestes
L’homme a retourné, il me semble sa veste
Il ne se soucie plus du bien être de tous 
Mais de ses seuls désirs et envies qui le poussent.

J’aperçois la montée qui semble inexorable 
Des périls qui menacent à mort tous mes semblables.
Sur le bateau qui coule en pleine indifférence 
J’aperçois tous les fous qui chantent et qui dansent.

Que pourrais-je écrire qui ne soit un écho 
Angoissé et troublé par ces scènes morbides
Toute cette émotion passe donc dans mes mots
Juste pour éviter le vertige du vide.
Pierre Jean Boutet - Logo
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