Écoute donc le vent .

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 6 lecture
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J’ai entendu le vent qui secouait ma porte
Je lui ai dit, toi vent, je te défends d’entrer !
Je devine par trop tout ce que tu apportes
Tu es ce vent mauvais qui veut tout emporter.

Pourquoi donc me crains-tu, je ne fais que passer 
Je transporte avec moi, de lointaines contrées 
Sables du Sahara ou frimas du grand nord
Des graines par milliers et bien d’autres trésors.

Oh vent n’en ai que faire, ce ne sont que fardeaux
Tout ce que tu présentes comme autant de cadeaux.
Je n’aime que la brise qui caresse mon cou
Ou même le zéphyr qui se montre plus doux.

J’ai entendu gronder toute cette colère 
Que le vent exprimait dans ses grands souffles d’air
Il disait garde-toi de mes fortes rafales
Puisque tu ne me vois que comme un vandale.

Ne t’en étonne pas si point ne t’apprécie 
Souviens toi de ces arbres que tu as abattus
Tu comprendras pourquoi autant je me méfie 
J’avais un joli bois qui est hélas perdu.

Mais sans moi dit le vent il n’y aurait de nuages
J’apporte aussi la pluie qui est source de vie.
Il se peut que parfois je ne me montre sage
Je puis entendre alors que tu n’en sois ravi.

Penses à tous ces vents partout sur la planète 
Aquilon, alizés, blizzards et ouragans
S’ils soufflent ainsi souvent en terribles tempêtes 
C’est pour mieux rappeler que l’homme est arrogant.

Face aux éléments qui parfois se déchaînent 
Tu n’es qu’un vermisseau orgueilleux mais si faible
Certains comportements suscitent ainsi la haine
Quand tu te prends humain trop souvent pour un aigle.

Je lui ai répondu oh vent je t’entends bien
Mais dans tous ces méfaits moi je n’y suis pour rien.
Va passer ta colère sur un autre logis
Ce n’est pas un coupable que ainsi tu punis.

Le calme alors se fit autour de ma demeure,
Je crus ouïr un murmure à travers ma fenêtre 
Si tu n’es responsable, tu leur dira peut-être 
A ces autres humains, s’ils continuent, ils meurent !
Pierre Jean Boutet - Logo
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