En hommage à Bobin

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 5 lecture
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Quand on me croit perdu dans la contemplation
Je ne suis égaré, je suis juste en voyage.
Dans cette dimension étrangère à beaucoup 
Où la fougère danse que caresse mes yeux.

Je regarde les choses juste pour ce qu’elles sont
Sans autre intention qu’en admirer la grâce 
Loin de ces artefacts qu’ont pu créer les hommes 
Pour nous en éloigner au motif d’un progrès.

Quel progrès y-a-t-il à briser tous ces liens
Qui nous unissent à tout ce qui nous entoure ?
Qu’avons nous à gagner ainsi à cuirasser
Nos corps privés de sens par toutes ces machines ?

Du brin d’herbe, de la fleur, du nuage qui passe
De l’oiseau au jardin, ou du flocon de neige
Toutes ces choses infimes qui occupent le monde
Nous les perdons de vue un peu plus chaque jour.

Nous regardons les choses et la seule question qui nous vient à présent est : à quoi donc ça sert ?
Nous ne respectons plus la beauté ou la grâce 
Nous sommes devenus juste bouches voraces.

Mais reviendra ce temps où par grande lassitude
Des violentes agressions qui dénaturent tout
Nous redécouvrirons le simple usage du monde
Nous nous immergerons dans sa beauté profonde.
Pierre Jean Boutet - Logo
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