En vain.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 4 lecture
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Ne plus voir qu’un aspect, le meilleur si possible 
Ignorer ce qui fâche, occulter le terrible 
Faire un choix sans retour, sans regret, en conscience 
Admirer et chanter le beau de l’existence.

Faire comme si tout n’était lors qu’admirable
Le ciel, le soleil, la lune et les étoiles
Comme si nous n’étions nous tous et nos semblables
Que des gens dessinant la bonté sur la toile.

Être aveugle au reste comme s’il n’était pas 
Ne dire que la joie et le ravissement
Célébrer à longueur de vers et de poèmes 
À quel point tout est beau et à quel point on s’aime.

Je m’y suis essayé mais ce fut las en vain 
Tant j’avais l’impression de longer un ravin
De me conduire même comme un vrai coquin 
En ne voulant pas voir cet envers du destin.

La vie fut en balance aussitôt qu’advenue
Déchirée, obstinée, à la fois forte et nue
Dans un monde accueillant mais tout autant hostile 
La vie en même temps, si avide et fragile.

De tous temps notre terre fut un théâtre unique
Où se sont déroulées des scènes fort tragiques
Où se livrent partout quelque combat mortel
Dans des luttes vitales qui semblent éternelles.

In fine s’établissent de puissants équilibres 
Que certes ont rompu quelques forces cosmiques.
L’univers et la terre dictent les changements
Mais jamais aucun hôte n’eut autant d’errements.

Comment ignorer les nouvelles menaces
Que l’homme introduit depuis peu dans la place ?
Comment ne pas pleurer sur son sort à venir 
Comment ne lui crier de mieux se retenir ?

Je dis tous les aspects de la réalité 
J’aime bien m’attarder sur ses meilleurs côtés.
Mais je suis déchiré lorsque nous agissons
Sans comprendre qu’ainsi bientôt nous périrons.
Pierre Jean Boutet - Logo
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