Et sattabler encore.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 4 lecture
(0)
Chaque année un peu moins, qui nous mènent au loin 
De ces pas que l’on fait sur les mêmes chemins
Hier on arrivait jusqu’au but à atteindre
Maintenant on ressent notre énergie s’éteindre.

On goûte doublement chaque mètre gagné 
On hume à pleins poumons chaque goulée d’air frais
On ressent ce plaisir de venir se baigner
Au sein de la nature sachant ce qu’elle offrait.

On sait que l’on devra parler à l’imparfait 
Quand bientôt on sera contraint de se soumettre
A cette loi du temps qui mètre après mètre 
Après avoir donné nous dit qu’elle défait.

Combien pour faire un homme il faut compter de temps 
Combien pour le défaire ne prend que peu d’instants.
Il n’y a grand chose à faire pour contrarier cela
Sinon que de se battre autant qu’on le pourra.

Si je pouvais choisir quelle issue choisirais-je ?
La bougie que l’on souffle qui s’éteint brusquement ?
Ou la vieille chandelle qui fume obstinément 
Consumant lentement la cire qui l’abrège ?

Comme tout un chacun je ne suis pas pressé 
Tant que par la vieillesse je ne suis accablé 
Tant que j’ai du plaisir à encore m’attabler
Au festin de la vie et quelques plats goûter.
Pierre Jean Boutet - Logo
Connectez-vous pour noter ce poème, l'ajouter à vos favoris et créer des collections.

Commentaires (0)

Connectez-vous ou inscrivez-vous pour laisser un commentaire.

Soyez le premier à laisser un commentaire sur ce poème.