Être.

Être simplement être, voilà d’un même élan toutes les vies sur terre
Sans un autre projet que d’être malgré tout.
Sans aucune autre raison qu’être dans le grand tout.
Serait-ce un devoir ? Non, cela est, c’est tout !

Quelle vie pour remettre en question d’être en vie ?
Quelle vie ne choisit d’être d’abord en vie
Fut-ce au détriment c’est acquis d’autres vies ?
A un même programme, chacune obéit.

Tout n’est alors de fait que question d’équilibre 
Aucune de ces vies des autres n’est si libre
C’est l’infime plancton qui nourrit la baleine
Et le vil ver de terre qui enrichit la plaine.

Puis apparut une espèce qui voulut s’affranchir
De ces lois naturelles, ses limites franchir
Toute pétrie d’orgueil comme de suffisance 
Elle voulut nier les lois de l’existence.

Elle cru tout percer de son propre système 
Sans voir que ce faisant elle créait un problème 
Comme si elle pouvait en toute impunité 
En détruire une à une chacune de ses clefs.

Car être simplement ça ne lui suffit guère 
Il lui faut s’emparer de toute chose offerte
Quels que soient les dommages qu’elle crée à la terre
Et sans réaliser qu’elle court à sa perte.