Faire fi des suffrages.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 6 lecture
(0)
Pour qui sont les suffrages de nombreux lecteurs
Au poète qui rie, au poète qui pleure ?
On ne s’attendrit pas sur les joyeux rieurs
On s’émouvra plutôt pour les peines de cœur.

Mais on veut du joli, mais on veut du léger 
Qu’il n’y ait de laideur dans ces profonds tourments
On aime les savoir quelquefois soulagés 
Par quelque ange blond venu du firmament.

Que la vie soit cruelle mais ne le soit pas trop
Que les choses trop belles s’y éloignent au trot
Que si l’on y est jaloux du bonheur des amants
Ils le payent au prix fort, car à tous elle nous ment.

Pourtant la poésie n’est réduite à cela
Si elle est sincère, elle doit sonner le glas
Dire la vérité, fut elle hélas tragique
Et sonner le tocsin des rêves mirifiques.

Tant pis si on ne l’aime, elle ne cherche pas
Avant tout à tous plaire, mais à faire grand cas
De toutes vies sur terre qui ont du charme ou pas
Et à dire aux hommes tous leurs navrants dégâts.

Ainsi ma poésie est de celle qui souffre
De voir nos prochains pas se faire dans un gouffre
Je voudrais y jeter l’hubris qui nous condamne
Et cette convoitise qui bien trop d’hommes damne.
Pierre Jean Boutet - Logo
Connectez-vous pour noter ce poème, l'ajouter à vos favoris et créer des collections.

Commentaires (0)

Connectez-vous ou inscrivez-vous pour laisser un commentaire.

Soyez le premier à laisser un commentaire sur ce poème.