Femmes essentielles.

Souvent, sans un scrupule, des hommes sans morale 
S’en prennent à des femmes, qui ne demandent rien
Qui flânent ici et là dans des rues très banales 
Selon les libertés dont elles se trouvent bien.

À peine les ont-ils ennuyées par leurs actes 
Qu’elles deviennent jouets entre leurs sales mains
Devant ces malotrus oublieux de ce pacte
Qui est de respecter tout ce qui est humain.

Ces gentes demoiselles comme elles sont effrayées 
Elles qui sont si belles quand elles cheminent en paix
L’un évoque ce corps qu’il dit fort désirer 
L’autre l’ose toucher, rire gras et épais.

Le poète est semblable à ces femmes essentielles 
Qui nous donnent la vie et nous ouvrent le ciel. 
Confronté au stupide, au méchant, au cruel
Ses mots même sublimes n’effacent pas leur fiel.