Frères de sang.
Publié le 03 août 2025
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Deux souliers sont posés près du poêle qui ronfle
Aux semelles usées, aux chevilles qui gonflent
Deux souliers à sécher qui se reposent un peu
Avant de repartir ils sont bien près du feu.
Les pieds qu’ils contenaient en font bien tout autant
La peau en est fripée de sueur et de sang
La marche a été longue dans la neige et le vent
La chaleur du foyer les calme et les détend.
Deux souliers craquelés et dont le cuir se fend
La graisse a déserté de leur peau trop longtemps
Les lacets sont défaits et leurs bouts sont frangés
Les fibres en sont défaites et le corps élimé.
Deux pieds bien abîmés en dépit de leur corne
Les talons fissurés d’avoir fait tant de bornes
Les veines sont gonflées et à vif par endroit
Les frottements du cuir ont blessé bien des doigts.
Deux chaussures à bout oubliées dans un coin
Sûrement qu’elles viennent de pays très lointains
On devine encore par endroit du satin
Elles devaient autrefois briller comme un sapin.
Deux pieds que dissimulent quelque vieille pantoufle
Qui se sont trop lassés de courir sur les routes
Qui ont beaucoup voyagé, sont allé loin sans doute
Mais de recommencer ils n’en ont plus le souffle.
Les pieds et les souliers sont des frères de sang
Tant ils ont parcouru de chemins si longtemps
Ils ont mêmes stigmates et mêmes exigences
D’être entretenus toute leur existence.
Aux semelles usées, aux chevilles qui gonflent
Deux souliers à sécher qui se reposent un peu
Avant de repartir ils sont bien près du feu.
Les pieds qu’ils contenaient en font bien tout autant
La peau en est fripée de sueur et de sang
La marche a été longue dans la neige et le vent
La chaleur du foyer les calme et les détend.
Deux souliers craquelés et dont le cuir se fend
La graisse a déserté de leur peau trop longtemps
Les lacets sont défaits et leurs bouts sont frangés
Les fibres en sont défaites et le corps élimé.
Deux pieds bien abîmés en dépit de leur corne
Les talons fissurés d’avoir fait tant de bornes
Les veines sont gonflées et à vif par endroit
Les frottements du cuir ont blessé bien des doigts.
Deux chaussures à bout oubliées dans un coin
Sûrement qu’elles viennent de pays très lointains
On devine encore par endroit du satin
Elles devaient autrefois briller comme un sapin.
Deux pieds que dissimulent quelque vieille pantoufle
Qui se sont trop lassés de courir sur les routes
Qui ont beaucoup voyagé, sont allé loin sans doute
Mais de recommencer ils n’en ont plus le souffle.
Les pieds et les souliers sont des frères de sang
Tant ils ont parcouru de chemins si longtemps
Ils ont mêmes stigmates et mêmes exigences
D’être entretenus toute leur existence.

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