Furtifs.

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 6 lecture
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Un froissement de plumes, des ombres fugitives
Un envol de moineaux, comme un jet de salive
Essaim effarouché, de vies toujours furtives
Aux aguets sans répit, c’est ainsi qu’ils survivent.

A peine se poser, vite se déplacer
Une vie de moineau ou d’humble passereau
Ne pas offrir de cible, faire de petits sauts
S’envoler à nouveau, et cela sans cesser.

D’un œil vif et mobile, repérer une graine
D’un coup de bec précis, le saisir pour sa peine
Guetter les mouvements, ou la moindre menace
D’un bref mouvement d’ailes, quitter cette terrasse.

Une tête casquée de jolies bandes noires
Un poitrail coloré de rouge et d’ivoire
Une queue mordorée qui pointe ou qui fourche
Une aigrette parfois sur leur tête farouche,

Tous divers et si gais, sur toits et cheminées 
Sur les bois et les branches, le grillage ajouré 
Sur les fils disposés, notes sur la portée 
Ils s’envolent soudain à ma barbe, à mon nez.

Les oiseaux sont légers qui viennent picorer
Graines dans mon jardin, je les vois dévorer 
Mouvements et couleurs, sont des cadeaux des fées 
Pour les yeux attentifs, qui savent apprécier.
Pierre Jean Boutet - Logo
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