Gagner nos ailes.

On a beau le cacher toute sa vie on rampe
Rêvant de s’élever à la lueur des lampes
Tant on est écrasé sous le poids des devoirs
Mais en gardant au cœur quelques onces d’espoir.

Combien sont d’entre nous à vivre un peu leurs rêves 
Sans subir chaque jour,  jusqu’au jour où on crève 
Le mot de liberté est souvent sur nos lèvres 
Mais de vraie liberté c’est pourtant qu’on nous sèvre.

Parfois on se retrouve au bord de la falaise
Songeant à y plonger pour chasser le malaise
Parfois on montera jusqu’à quelque sommet
Pour pouvoir s’envoler avant de retomber.

Nous sommes des terriens issus de cette glaise
Qui nous colle au pied sans que cela nous plaise 
Nous nous rêvons oiseaux mais en guise de plumes 
Nous vivons nos instincts plus lourds que des enclumes.

Pour mériter un jour d’enfin gagner des ailes
Nous devrons renoncer à ce qui nous gangrène 
Et plus qu’à ces limites tout au coeur de nos gènes 
C’est bien toutes nos peurs qui si fort nous musellent

Dont nous devrons chasser les dernières parcelles.