Généreuse.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 5 lecture
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Il se moquait alors de ces égratignures 
Qu’il récoltait enfant avec ses compagnons 
Il aimait trop courir à travers la nature
Et cueillir, ramasser asperges et champignons.

Observer l’écureuil, habile acrobate,
La pluie qui trempe tout lorsque le temps se gâte,
Attraper la cigale et la sentir vibrer
Quand au creux de ses mains on vient l’emprisonner.

Regarder attentif le lézard aux aguets
Sur le muret de pierres qui va le réchauffer 
La couleuvre qui fuit, volutes serpentines 
Ou bien le geai huppé, ou la fraîche aubépine.

Partout des fourmilières, il en suivait les files
De milliers d’ouvrières affairées à porter
Toutes sortes de miettes non identifiées 
Jusqu’au trou dans le sol d’où en ressortent mille.

En ces temps les enfants vivaient surtout dehors
On ne parlait souvent d’aller faire du sport
On courait, on sautait, on grimpait, on criait
De tout son corps alors chacun de nous jouait.

La télé n’existait mais on avait des livres
On s’y plongeait parfois jusqu’à s’en rendre ivres
Quand l’imagination nous offrait tous les rôles 
Que l’on était pirate ou juste un pauvre drôle.

Jamais on n’aurait cru que tout allait changer
Et même à vrai dire nul de nous n’y pensait 
On vivait au présent une enfance heureuse
La vie nous paraissait alors si généreuse.
Pierre Jean Boutet - Logo
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