Imaginez de lherbe, de lherbe à foison

Point celle que l’on tond dans la cour des prisons
Une herbe libre et fière ondulant sous le vent
Que des chevaux pâturent en prenant tout leur temps.

Imaginez un ciel à chaque jour changeant
Moutonné de nuages, ou d’un bleu surprenant
De ces ciels qu’on regarde tout en s’émerveillant 
De la voûte céleste après le jour tombant.

Imaginez aussi des montagnes altières 
Mais point trop agressives même si elles sont fières 
Couvertes de forêts, de pâtures ou de neige
Qui appellent vos pas, on connaît ce manège.

Imaginez un air, qu’on hume à pleins poumons 
Tout chargé de senteurs, lilas ou serpolet  
Il déclenche à coup sûr un appétit glouton 
Calmé par des festins de brochettes grillées.

Imaginez des hommes travailleurs acharnés 
Aimant faire la fête, de vins bien arrosée. 
Accueillant volontiers tous ceux bien installés 
Qui vont passer l’hiver comme toute l’année.

C’est là un beau pays, ce n’était pas le mien
Et depuis que j’y suis ma foi je m’y sens bien.
Je n’ai depuis besoin de l’imagination 
Je vis tous ces moments avec délectation.