Innocent

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 6 lecture
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Ah! comme il m'a bercé le chant de la rivière 
Quand étendu sur l'herbe je fermais bien les yeux
Ha comme je l'appelle du fond de mes prières
Si je le retrouvais ce serait merveilleux.

Était ce la rivière ou étaient-ce les lieux
Était-ce ma jeunesse, où étais-je le mieux ?
Sur les rives du temps où je n'étais soucieux
Où j'avais tout ce temps que n'ont plus les plus vieux.

Ah! comme je courrais au cœur de la pinède 
Après les écureuils, les pies et les cigales
Je n'avais en ce temps point besoin de remède 
Tant cette liberté n'avait alors d'égale.

Était-ce la forêt ou étaient-ce les cieux
Était-ce ma candeur, c'était si délicieux
Chaque instant vécu me paraît si précieux
Je n'aurai jamais cru devoir leur dire adieu.

Ah! Comme m'excitait la moindre découverte
Que ce soit dans un livre, par la fenêtre ouverte
Tout était si nouveau pour l'imagination
Je partais dans les rêves à toutes occasions.

Était-je page vierge ou intense émotion 
Était-ce ma fraîcheur, je vivais tout à fond
À présent que pour moi tout bientôt se confond
Je revois attendri ce qu'était ce garçon.
Pierre Jean Boutet - Logo
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