Jappartiens à ce lieu.

Tant d’objets qui m’entourent dont j’ai fait mon décor 
Tant de choses auxquelles je tiens plus qu’à de l’or
Non qu’il n’y en ait de plus belles ou meilleures 
Mais je les ai choisies d’abord avec le cœur.

Un cadre familier dans lequel je me plais
Qui aux yeux de beaucoup semblerait ordinaire,
Un lieu qui m’appartient où je trouve au complet
Tout ce dont a besoin un septuagénaire.

Je l’aime tellement qu’un peu je me demande
S’il m’appartient vraiment ou si j’en suis l’otage
Au point que je le sais je n’aime les voyages
Qui m’éloignent de lui, ce où que je me rende !

Il est mon nid douillet, mon confortable endroit 
Dans lequel je me plais à regarder le monde.
Pourquoi donc bougerais-je puisque tout vient à moi ,
Quand je veux recevoir, porté par mille ondes.

J’appartiens à ce lieu bien plus que le contraire
Ce cocon n’est précieux que s’il peut bien me plaire
Quand je ne serai plus, il n’aura de raison
Les objets iront tous dans bien d’autres maisons.