Jusquau vertige.

Dans les moments heureux le monde semble fait
Pour nous offrir toujours ses plus gentils effets.
Dans les instants plus durs, il ne nous apparaît 
Que plus hostile et froid, pour nous qu’il le devrait.

Quand le monde se moque bien de notre existence 
Qu’il reste indifférent à nos joies ou souffrances, 
Nous le voyons toujours à travers le seul prisme
De ces émotions qui par nos sens s’expriment.

L’esprit peut s’élever, s’extraire de la gangue
En oublier le corps, sans le laisser exsangue
Dépasser le niveau des simples contingences
Pour aller au delà de sa simple existence.

Alors il entrevoit parfois jusqu’au vertige
L’ombre de vérités qui las aussi l’affligent.
Il ressent à quel point il est lui même infime
Blessant à ces arêtes son ego si intime.

Deux chemins s’offrent à lui, selon ce qu’il cherche
Ou dominer le monde, ou se fondre en lui.
Accès aux connaissances qui lui donnent des armes
Ou à celles par qui par la paix il désarme.