La belle histoire.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 7 lecture
(0)
Jadis la belle histoire était un fabliau 
Tout plein de personnages et de jolis tableaux
On avait le souci de la beauté des corps
Pour qui de préférence on soignait les décors.

Il était une fois, et on plongeait alors
Dans l’histoire d’un prince vêtu de soie et d’or
Soupirant comme un fou après une bergère 
Menacée elle même par l’affreuse mégère.

C’était des chevauchées courant sus au dragon
Ou des quêtes acharnées, porteur d’un gonfalon
Offert par la princesse à un preux chevalier
À laquelle le vainqueur par le cœur est lié.

On n’avait point de peine à fort s’y projeter
Car tous les paysages nous étaient familiers
Paysans en ces temps tout comme les châteaux 
Etaient autour de nous, rien de très nouveau.

Le temps a amené quelques forts changements
Les villes aujourd’hui ont d’autres ornements
Plus hautes que donjons sont à présent leurs tours
Qui abritent encore de bien fortes amours.

N’ont plus mêmes costumes les vaillants héros 
Pas plus que sont leurs armes, car les épées zéro 
Ils ont pouvoirs étranges dignes de magiciens
Que leur créent sur mesure de brillants techniciens.

Pourtant à bien y voir le cœur de leur histoire
Lui n’a guère changé, entre l’amour, la gloire
Le méchant est bien là qu’il faudra terrasser
Le héros est toujours celui qui va gagner.

Autrefois les histoires étaient pour les enfants
Elles s’adressent aux adultes aussi bien maintenant 
S’il y a du progrès il n’est pas dans nos têtes 
On se laisse bercer par des histoires bêtes.

L’histoire aujourd’hui elle est sous nos yeux
Elle est plus complexe qu’aux temps de nos aïeux 
Les belles à sauver ? L’humanité, la terre
Et nous comme des cons nous nous faisons la guerre !
Pierre Jean Boutet - Logo
Connectez-vous pour noter ce poème, l'ajouter à vos favoris et créer des collections.

Commentaires (0)

Connectez-vous ou inscrivez-vous pour laisser un commentaire.

Soyez le premier à laisser un commentaire sur ce poème.