La couleuvre

Dès lors que l’on observe avec l’esprit ouvert
Le monde tout autour, alors on prend conscience
Que l’on est moins que rien dans tout cet univers
Cela c’est ce que dit la physique, la science.

Quel que sera l’exploit accompli par le corps
Le progrès accompli restera dérisoire
Au regard d’autres forces, il n’y a de record
Comme alors sont petits le succès ou la gloire !

Mais au plan de l’esprit, où sont donc les limites ?
L’homme a découvert tant et tant de mystères.
Et sa curiosité lui adresse une invite
Pour sonder l’univers au delà de sa Terre.

Si l’homme est parfois grand, c’est bien par sa pensée
Ce n’est point par ses œuvres ou par quelque conquête.
Celles là sont toujours très vite effacées
Par le temps sur sa vie qui souffle en tempêtes.

Mais son intelligence est comme en prison
Dans sa chair périssable et oh combien fragile
Si elle se lasse un jour de cette condition
Il lui faudra trouver un hôte moins sensible.

Est-ce sa succession qu’il prépare alors
Avec l’énergie d’un parfait forcené
En laissant quelque monstre monter à son bord
L’IA, puisque c’est elle, grâce à lui est née !

Certains ont cru voir là comme un destin à l’œuvre
Un dessein bien caché qui se révèle enfin :
Le serpent de la bible est-il cette couleuvre
À peine née de l’homme qui prépare sa fin ?