La justesse des causes

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 6 lecture
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Aux soirs un peu confus où glisse la vieillesse
Qui n’aime rappeler à lui les souvenirs
De ces matins si clairs de sa tendre jeunesse 
Où la vie devant soi n’avait qu’à se tenir ?

Ne se fait-on du mal à ainsi ressasser
Ces temps qui désormais font partie du passé 
Pourquoi avoir regret de tout ce qui n’est plus 
L’essentiel n’est-il pas que cela nous ait plu ?

Chaque âge se vivra de ce dont on dispose 
Le temps lui n’attend pas, il ne fait pas de pause
Si l’on ne peut courir, alors il faut marcher 
Ce n’est bien qu’avec soi qu’on passe un marché.

Plus que songes diffus qui hantent la vieillesse 
Ces images d’antan qu’elle vient embellir
Penser plutôt à ceux qui hantent la jeunesse 
Ces prévisions si sombres qui plombent l’avenir.

Le temps lui n’attend pas, il ne fait pas de pause
Ce n’est lui qui choisit quels sont les lendemains
Mais ce sont bien les hommes qui tiennent dans leurs mains
Du futur qu’ils préparent la justesse des causes.
Pierre Jean Boutet - Logo
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