La mauvaise place.

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 5 lecture
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Quand un proche est malade, on se sent impuissant 
On est très malheureux, on se ronge les sangs
On voudrait que ça cesse en un mot comme en cent
La vie c’est bien mieux sans la maladie, sans.

On craint que ce soit grave, on pense même au pire
La peur nous prend alors, exerce son empire
On crie à l’injustice, on se sent malhabile 
On se fait du souci, on se fait de la bile.

Hier il allait bien ou bien ne disait rien
On parlait détendu et de tout et de rien
Et voilà qu’aujourd’hui, il est au fond du trou
Le sort met à nos vies de sales tours d’écrou.

On prend de ses nouvelles avec la crainte au cœur 
On compte avec lui et les jours et les heures
Jusqu’à ce que enfin on voit de la lumière 
On sort de ce tunnel, à force de prières.

Jusqu’à ce que hélas pour lui sonne le glas
Que cesse l’agonie et ce temps qui nous glace
On reprendra le cours de nos vies et nos places
Jusqu’à ce jour maudit où on prendra sa place.
Pierre Jean Boutet - Logo
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