La moisson.
Publié le 03 août 2025
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Chaque mois nous apporte sa moisson de décès
Ces mille gens célèbres qui leur trace ont laissée
Combien dans le silence qui s’en sont eux allés
Ne léguant qu’à leurs proches de douloureux regrets ?
Hommages provisoires avec ou sans prières
Célébrations discrètes au fond des cimetières
Pour ceux parmi les humbles aux destinées modestes
Connus ou inconnus de nous qu’est-ce qu’il reste ?
Oserai-je avouer que j’envierais parfois
Tous ceux qui vont ainsi hors des chemins de croix ?
Quittant ce monde fou qui ne sait son histoire
Sans plus tenter jamais d’y trouver de l’espoir.
Envolés tous les doutes, les souffrances et la peur
Effacés toute route et libérés les cœurs
Confier aux vivants la charge de creuser
Ce sillon qui n’a plus au bout qu’un grand fossé.
Mais alors je m’ébroue pour chasser ces pensées
Il suffit du sourire que m’adresse l’aimée
Ou de la voix fluette d’un enfant enjoué
Pour éprouver l’envie d’encore un peu jouer.
J’attendrai bien un peu s’il en est bien ainsi
Je m’en irai sans doute, seulement au jour dit.
La page du journal n’est pas encore écrite
Dire mon impatience serait bien hypocrite.
Ces mille gens célèbres qui leur trace ont laissée
Combien dans le silence qui s’en sont eux allés
Ne léguant qu’à leurs proches de douloureux regrets ?
Hommages provisoires avec ou sans prières
Célébrations discrètes au fond des cimetières
Pour ceux parmi les humbles aux destinées modestes
Connus ou inconnus de nous qu’est-ce qu’il reste ?
Oserai-je avouer que j’envierais parfois
Tous ceux qui vont ainsi hors des chemins de croix ?
Quittant ce monde fou qui ne sait son histoire
Sans plus tenter jamais d’y trouver de l’espoir.
Envolés tous les doutes, les souffrances et la peur
Effacés toute route et libérés les cœurs
Confier aux vivants la charge de creuser
Ce sillon qui n’a plus au bout qu’un grand fossé.
Mais alors je m’ébroue pour chasser ces pensées
Il suffit du sourire que m’adresse l’aimée
Ou de la voix fluette d’un enfant enjoué
Pour éprouver l’envie d’encore un peu jouer.
J’attendrai bien un peu s’il en est bien ainsi
Je m’en irai sans doute, seulement au jour dit.
La page du journal n’est pas encore écrite
Dire mon impatience serait bien hypocrite.

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