La paix nest quune guerre avec dautres moyens.

Ils ont brûlé l’espoir aux flammes de leurs jeux
Les colombes s’enfuient en se fermant les yeux
La peur coule à nouveaux en grands fleuves de lave
Quand les américains donnent la main aux slaves.

Les convictions d’hier tournent à l’illusion
La vérité a pris la couleur des canons
Une ombre se répand sur tout un continent 
Chaque jour on espère et aussi on se ment.

Ils ont tourné leur veste, alors qu’est-ce qui reste ?
Tout le monde comprend qu’ils ne feront de geste
Si demain à nouveau viennent les temps de guerre.
La confiance a fondu en mille éclats de verre.

Voilà que se réveillent les consciences assoupies
Par ces années de paix, favorables à l’oubli
De ce que sont les hommes et leurs rêves de gloire,
De ce qu’ils ont semé de malheurs dans l’histoire.

Quelle sorte de paix peut naître des décombres ?
Que sera le bilan des pertes et leur nombre ?
Quelle que soit l’issue, qui seront les perdants ?
Les vainqueurs le sont seulement pour un temps.