La poésie se cache
Publié le 03 août 2025
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Ils étaient des milliers jadis à ânonner
Là les vers de Hugo, de Rimbaud, les sonnets
Ainsi se transmettait un amour de la langue
De la belle formule enrobée dans sa gangue.
Pour susciter le rêve, les mots sont souverains
Ils ont tous les pouvoirs, leur puissance est d’airain
Chacun à partir d’eux construira son décor
Pour chaque personnage lui concevra un corps.
Ils laissent libre cours à l’imagination
L’auteur met tout en scène mais laisse au lecteur
Le soin de construire alors selon son cœur
Le reste de la pièce où se placent les pions.
L’image à présent s’est imposée à tous
Plus de place à quiconque pour ses propres héros
Elle conduit l’action, elle remplace les mots,
Et sur la roche nue, plus de place à la mousse.
L’enfant est fasciné par le jeu sous ses yeux
Et de ses doigts agiles, il fera que se meut
Le champion qu’il adopte pour en faire un vainqueur
Et par lui de la force entrera dans son cœur.
Mais fini les histoires qu’on écoutait le soir
Avant de s’endormir pour mieux nourrir ses rêves
Tout comme les mouchoirs pliés dans un tiroir
Où s’épanchait un nez, la morve d’une crève.
Les mots sont enfermés dans de drôles de bulles
Qui ornent les images des bandes dessinées
Ou ils sont déformés, abrégés, en détresse
Dans l’étrange message qu’envoie un sms.
La poésie se cache ailleurs que dans les mots
Dans l’émotion subtile qu’éprouve malgré lui
Celui, levant les yeux, quand une étoile luit
Et qu’il formule un vœu pour l’aimée, sans un mot.
Là les vers de Hugo, de Rimbaud, les sonnets
Ainsi se transmettait un amour de la langue
De la belle formule enrobée dans sa gangue.
Pour susciter le rêve, les mots sont souverains
Ils ont tous les pouvoirs, leur puissance est d’airain
Chacun à partir d’eux construira son décor
Pour chaque personnage lui concevra un corps.
Ils laissent libre cours à l’imagination
L’auteur met tout en scène mais laisse au lecteur
Le soin de construire alors selon son cœur
Le reste de la pièce où se placent les pions.
L’image à présent s’est imposée à tous
Plus de place à quiconque pour ses propres héros
Elle conduit l’action, elle remplace les mots,
Et sur la roche nue, plus de place à la mousse.
L’enfant est fasciné par le jeu sous ses yeux
Et de ses doigts agiles, il fera que se meut
Le champion qu’il adopte pour en faire un vainqueur
Et par lui de la force entrera dans son cœur.
Mais fini les histoires qu’on écoutait le soir
Avant de s’endormir pour mieux nourrir ses rêves
Tout comme les mouchoirs pliés dans un tiroir
Où s’épanchait un nez, la morve d’une crève.
Les mots sont enfermés dans de drôles de bulles
Qui ornent les images des bandes dessinées
Ou ils sont déformés, abrégés, en détresse
Dans l’étrange message qu’envoie un sms.
La poésie se cache ailleurs que dans les mots
Dans l’émotion subtile qu’éprouve malgré lui
Celui, levant les yeux, quand une étoile luit
Et qu’il formule un vœu pour l’aimée, sans un mot.

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