La Têt.

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 4 lecture
(0)
Il coule par chez moi au fond de la vallée 
Une rivière claire aux étranges effets
Comme il en existe dans le pays des fées 
Sur ses bords enchantés, j’aime m’y promener.

Au printemps elle chante en glouglous malicieux
Tandis qu’elle reflète les humeurs qu’ont les cieux
Ses berges sont chargées de grands feuillages tendres
La saison est pressée, elle ne veut plus attendre.

L’été elle paresse au milieu des bosquets 
Ses eaux alors caressent mille et un rochers
On longe les chemins qui suivent ses méandres
Dans l’herbe généreuse on peut bien s’y étendre.

L’automne elle renvoie des couleurs d’incendie
Les arbres tout autour ont pris feu, c’est acquis
Des feuilles et des branches sont charriées par  son flot
Les orages remplissent le barrage plus haut.

L’hiver elle est de glace, de givre et de neige
Tout devient noir et blanc, son lit comme ses berges
Des arbres dépouillés, on voit tout le squelette 
On marche sur ses bords équipés de raquettes.

La rivière la Têt offre bien des visages
Elle reste en tous temps, accueillante et sauvage.
On y croise aussi parfois cerfs et chevreuils
Car du pays des fées, elle entrouvre le seuil.
Pierre Jean Boutet - Logo
Connectez-vous pour noter ce poème, l'ajouter à vos favoris et créer des collections.

Commentaires (0)

Connectez-vous ou inscrivez-vous pour laisser un commentaire.

Soyez le premier à laisser un commentaire sur ce poème.