La vague ultime.

J’aimerais tant jouer comme d’autres pour vous,
La mélodie tranquille d’un bonheur d’amadou,
Chanter s’il le fallait chanter sur un air de tango
La danse du bon vivre à tire larigot.

Assez nombreux sont ceux qui tissent bien leurs vers
Pour en faire des textes un peu cache-misère.
Comme si l’on était aux temps des troubadours,
Avant tout accessibles aux grands chagrins d’amour.

Combien il me plairait de peindre la nature
Et vous conter aussi mes belles aventures
C’est ce, du fond du cœur, que j’aimerais vous dire
Et voir tous à me lire, sur les lèvres, un sourire.

Mais ne sont-ils pléthore les charmeurs de ce temps
Qui pansent ainsi vos plaies comme on faisait antan ?
Comme s’il suffisait d’espérer le beau temps 
Lorsque enfin la tempête n’accable plus les gens.

Je n’ai assez de pleurs, je ne retiens mes cris 
Dont je remplis maintenant chacun de mes écrits 
C’est que je vois monter cette vague ultime
Qui va tout engloutir pour prix de tous nos crimes.