La valse des mots.

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 7 lecture
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Quand de mon encrier je crains la sécheresse 
Que ma plume assoiffée soudain d’écrire cesse
Quand je sens de la muse l’attention qui s’affaisse
Je m’assieds et j’attends car en fait rien ne presse.

Ce sont les mots, eux seuls, qui ont toujours la réponse 
Le poète, quant à lui, il ne faut qu’il renonce
Il va les accueillir dès lors qu’ils seront prêts 
A surgir sous sa plume pour rendre leur arrêt.

Les mots autour volettent comme des papillons
Et moi j’ai un filet pour aller les choisir
Quelques uns au milieu de ces mots par millions
Qui se laissent attraper, qui se laissent cueillir. 

Car les mots sont dociles et même impatients
De venir sur la page pour exister vraiment.
Écoutez comme ils bruissent dans leurs propres nuages
Avides d’imprimer très bientôt leur image.

Le poète après tout n’est que leur instrument
Qui va les ordonner en de jolis cortèges 
Qui a mieux que d’autres compris leur vrai manège 
Sait à quel point les mots sont de la page aimants ?
Pierre Jean Boutet - Logo

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