Le château.
Publié le 03 août 2025
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Par un carreau cassé de la fenêtre sale
Ce qu’on apercevait c’est une grande salle
Car la vieille bâtisse était vraiment immense
Bien plus de l’extérieur que ce que chacun pense.
Depuis combien de siècle se dressait-elle là
De mémoire d’ancien elle fut toujours là
Bien que portant sur elle tous les signes du temps
Elle ne tombait en ruines, aux assauts résistant.
Sur toute sa toiture faite d’ardoises grises
Le lichen avait pris des teintes de vieux cuivre
Tandis qu’aux embrasures, des battants un peu ivres
S’accrochant, tenaces, conservaient leurs prises.
Elle n’avait de balcons, de tours pas davantage
Son aspect très massif lui valait néanmoins
Le surnom de château par tous les gens du coin
Bien qu’on ne se souvienne de qui l’avait en gage.
Elle était la source de nombreuses histoires
Les gamins du village les connaissaient par cœur
Ils gardaient quelque part au fond de leur mémoire
Cette idée qu’il fallait de ce lieu avoir peur.
En disant ce qu’il vit à travers la fenêtre,
Un rayon de soleil le lui permit peut-être,
Toute une grande salle très richement meublée
Au milieu une table où des spectres dînaient.
Il poussa un grand cri et fuit à toutes jambes
Et puis il réfléchit, la cause est entendue,
Il fallait à tout prix que chacun se rassemble
Pour ouïr de sa bouche tout ce qu’il avait vu.
Tout le village alors entendit son histoire
Les vieilles échangeaient des regards entendus
Jusqu’au prêtre qui dit sortant un vieux grimoire
Il nous faut derechef chasser tous ces intrus.
Soutenus par ces mots et portés par le nombre
Tous ces gens excités bien qu’ils aient peur des ombres
Se ruèrent aussitôt vers le maudit château
Pour en chasser le diable et qui sait ses suppôts.
Arrivés sur les lieux ils demandent au gamin
Montre nous le carreau par où voir ce festin
Mais le gamin penaud en fit trois fois le tour
Sans retrouver jamais l’ombre du moindre trou.
À chaque embrasure les battants étaient là
Qui s’accrochaient tenaces derrière les lilas
La bâtisse muette imposait sa présence
Faisant très vite peur à toute l’assistance.
Et c’est en grommelant que chacun s’en revint
Regagnant ses pénates, maudissant le gamin,
Qui disparut un jour sans que quiconque sut
S’il était mort de honte ou de ce qu’il a vu.
Ce qu’on apercevait c’est une grande salle
Car la vieille bâtisse était vraiment immense
Bien plus de l’extérieur que ce que chacun pense.
Depuis combien de siècle se dressait-elle là
De mémoire d’ancien elle fut toujours là
Bien que portant sur elle tous les signes du temps
Elle ne tombait en ruines, aux assauts résistant.
Sur toute sa toiture faite d’ardoises grises
Le lichen avait pris des teintes de vieux cuivre
Tandis qu’aux embrasures, des battants un peu ivres
S’accrochant, tenaces, conservaient leurs prises.
Elle n’avait de balcons, de tours pas davantage
Son aspect très massif lui valait néanmoins
Le surnom de château par tous les gens du coin
Bien qu’on ne se souvienne de qui l’avait en gage.
Elle était la source de nombreuses histoires
Les gamins du village les connaissaient par cœur
Ils gardaient quelque part au fond de leur mémoire
Cette idée qu’il fallait de ce lieu avoir peur.
En disant ce qu’il vit à travers la fenêtre,
Un rayon de soleil le lui permit peut-être,
Toute une grande salle très richement meublée
Au milieu une table où des spectres dînaient.
Il poussa un grand cri et fuit à toutes jambes
Et puis il réfléchit, la cause est entendue,
Il fallait à tout prix que chacun se rassemble
Pour ouïr de sa bouche tout ce qu’il avait vu.
Tout le village alors entendit son histoire
Les vieilles échangeaient des regards entendus
Jusqu’au prêtre qui dit sortant un vieux grimoire
Il nous faut derechef chasser tous ces intrus.
Soutenus par ces mots et portés par le nombre
Tous ces gens excités bien qu’ils aient peur des ombres
Se ruèrent aussitôt vers le maudit château
Pour en chasser le diable et qui sait ses suppôts.
Arrivés sur les lieux ils demandent au gamin
Montre nous le carreau par où voir ce festin
Mais le gamin penaud en fit trois fois le tour
Sans retrouver jamais l’ombre du moindre trou.
À chaque embrasure les battants étaient là
Qui s’accrochaient tenaces derrière les lilas
La bâtisse muette imposait sa présence
Faisant très vite peur à toute l’assistance.
Et c’est en grommelant que chacun s’en revint
Regagnant ses pénates, maudissant le gamin,
Qui disparut un jour sans que quiconque sut
S’il était mort de honte ou de ce qu’il a vu.

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