Le flacon.
Publié le 03 août 2025
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Je me lance un défi d’une histoire complète
D’un thriller réussi au milieu d’une quête
D’un meurtre résolu au terme d’une enquête
Je ne vous en dis plus, alors place au poète !
Ça commence au cœur d’une cave obscure
Un lieu où d’habitude, peu de nous s’aventurent
On y trouve du vin mais dans les temps anciens
Elle abrita dit-on des rites clandestins.
Le maître de maison lui en ignore tout
Il y est descendu chercher une bouteille
Un de ces très vieux crus qui sont de vraies merveilles
Pour fêter des amis, c’est son droit après tout.
Mais ça ne ressemble pas à ce vieux grigou
De livrer ses trésors à quelque connaissance
Tout le monde connaît bien sur leur existence
Sans n’avoir pu goûter à ces nectars du tout.
Au bout d’un long moment tout le monde s’inquiète
De ne voir le retour de l’ami en goguette
Sa femme alors descend, elle pousse un grand cri
Au milieu de la cave elle voit un corps qui gît.
C’est un grand brouhaha qui saisit les convives
Chacun voulant savoir ce qui bon dieu arrive
L’hôtesse alors surgit le visage défait
Ce n’est pas mon mari et je ne le connais !
Que voilà un mystère, un homme disparu
À sa place un cadavre étendu froid et nu
Un homme semble-t-il, un parfait inconnu
Où donc est le mari, d’où l’autre est-il venu ?
La police arrive pose mille questions
Elle explore la cave qui paraît ordinaire
Ni porte dérobée, partout de la poussière
Elle embarque le corps, la morgue direction !
Dans l’examen des lieux on trouve une perruque
Un faux nez, une barbe et aussi quelques frusques
On n’y prête attention pensant que ces reliques
Gisent là par hasard, sans pourtant qu’on l’explique.
Est-ce une version de la chambre jaune ?
Un journaliste enquête mais c’est un vrai béjaune
La police ne s’inquiète de voir ce paltoquet
Ainsi traîner ses guêtres dedans la maisonnée.
Le décor est planté, s’épaissit le mystère
Car rien n’a disparu hormis le vieux barbon
On y fouillera même jusqu’au tas de charbon
Jusqu’à creuser le sol et remuer la terre.
Quel est donc le mobile et quel est ce quidam ?
Est-ce crime d’argent ou affaire de dames ?
Ni piste, ni aveu, ni raison, ni menace
Voilà un bien étrange crime, avec d’étranges traces !
La police est perplexe devant cette affaire
Le cadavre on n’arrive à identifier
Le petit reporter lui pense et raisonne
Puisqu’il n’y a pas d’issue, serait-ce le même homme ?
Quelqu’un n’aurait-il pas pris place du mari
Déguisé de perruque, de faux nez et de barbe
Un très bon comédien y aurait réussi
Devant ces faux amis, à leur nez, à leur barbe.
Cela fait bien longtemps qu’il ne voit plus sa femme
Il font bien chambre à part, c’est bonjour, c’est bonsoir
Elle n’y fait attention et ne veut plus le voir
C’est presque un étranger que cet homme infâme.
Reste à savoir pourquoi cette substitution
Le mari où est-il c’est la grande question
Pourquoi venir mourir au fond de cette cave
Et pourquoi y venir pour finir en cadavre ?
Comment venir à bout des interrogations
Quand on a d’éléments pour réponses apporter
On peut baisser les bras si on n’a d’ambition
Le petit reporter lui n’en a pas manqué.
Dans les archives qui parlent de la maison
Il trouve une rumeur dans laquelle est question
D’un trésor bien caché du temps des templiers
Mais les temps ont passé et ce fut oublié.
Il découvre aussi que le vieux gandin
Semble jouir depuis peu d’une prospérité
Aussi inattendue qu’elle fut très soudaine
Attirant à coup sûr quelque curiosité.
Aurait-il découvert le secret bien caché
Et s’être enrichi ainsi à peu de frais ?
N’aurait-il alors dû se montrer très discret
Et avoir éveillé de malsains intérêts ?
Ce n’est qu’une hypothèse mais qui n’explique bien
Pourquoi a-t-on trouvé si mort un comédien
Pourquoi s’est-il mis nu tout au fond de la cave ?
On n’obtient pas cela pas même d’un esclave !
Notre jeune fouineur s’intéresse de près
Aux faits ainsi qu’aux gestes du mari disparu
Il découvre assez vite qu’il aurait été vu
Sortant d’un hôtel dans un lieu mal famé.
Il planque dans la rue, de jour comme de nuit
Il est récompensé pas plus tard qu’aujourd’hui
Il voit au bras d’un homme qui lui ressemble fort
Une jeune grisette aux appâts tout dehors.
Il va voir la police et dit sa découverte
Qui saisit aussitôt cette piste ouverte
L’homme est arrêté sans plus de résistance
Va-t-on enfin comprendre de tout cela le sens ?
Il avouera bien vite sa vraie machination
Il voulait disparaître et refaire sa vie
Il a donc pour cela fait le curieux pari
Qu’un autre pourrait vivre au cœur de sa maison
Sans que personne ne se doute de la substitution.
Il a bien su convaincre un homme sans remords
De prendre ainsi sa place et pour rétribution
Il lui dit que sa cave regorge de trésors.
Qu’il s’y trouve des vins d’une valeur extrême
Qu’il pourra tous les vendre ou les boire s’il aime
Que lui n’en a que faire et a besoin de temps
Pour régler ses affaires et partir au levant.
Flairant la bonne affaire malgré son goût de farce
L’autre a accepté et a grimé sa face
Puis il est descendu pour explorer les lieux
Avoir un avant goût de ces vins si précieux.
Il a voulu ouvrir dans le peu de lumière
Un flacon bien rangé sur une étagère
Il a bu goulûment ce qu’il n’aurait dû faire
La gorge et l’estomac ont vécu un enfer.
Il avait avalé de la soude caustique
Il en a arraché dans sa douleur ses fripes
Voilà pourquoi cela le mystère explique
De l’étrange cadavre qui a cassé sa pipe !
D’un thriller réussi au milieu d’une quête
D’un meurtre résolu au terme d’une enquête
Je ne vous en dis plus, alors place au poète !
Ça commence au cœur d’une cave obscure
Un lieu où d’habitude, peu de nous s’aventurent
On y trouve du vin mais dans les temps anciens
Elle abrita dit-on des rites clandestins.
Le maître de maison lui en ignore tout
Il y est descendu chercher une bouteille
Un de ces très vieux crus qui sont de vraies merveilles
Pour fêter des amis, c’est son droit après tout.
Mais ça ne ressemble pas à ce vieux grigou
De livrer ses trésors à quelque connaissance
Tout le monde connaît bien sur leur existence
Sans n’avoir pu goûter à ces nectars du tout.
Au bout d’un long moment tout le monde s’inquiète
De ne voir le retour de l’ami en goguette
Sa femme alors descend, elle pousse un grand cri
Au milieu de la cave elle voit un corps qui gît.
C’est un grand brouhaha qui saisit les convives
Chacun voulant savoir ce qui bon dieu arrive
L’hôtesse alors surgit le visage défait
Ce n’est pas mon mari et je ne le connais !
Que voilà un mystère, un homme disparu
À sa place un cadavre étendu froid et nu
Un homme semble-t-il, un parfait inconnu
Où donc est le mari, d’où l’autre est-il venu ?
La police arrive pose mille questions
Elle explore la cave qui paraît ordinaire
Ni porte dérobée, partout de la poussière
Elle embarque le corps, la morgue direction !
Dans l’examen des lieux on trouve une perruque
Un faux nez, une barbe et aussi quelques frusques
On n’y prête attention pensant que ces reliques
Gisent là par hasard, sans pourtant qu’on l’explique.
Est-ce une version de la chambre jaune ?
Un journaliste enquête mais c’est un vrai béjaune
La police ne s’inquiète de voir ce paltoquet
Ainsi traîner ses guêtres dedans la maisonnée.
Le décor est planté, s’épaissit le mystère
Car rien n’a disparu hormis le vieux barbon
On y fouillera même jusqu’au tas de charbon
Jusqu’à creuser le sol et remuer la terre.
Quel est donc le mobile et quel est ce quidam ?
Est-ce crime d’argent ou affaire de dames ?
Ni piste, ni aveu, ni raison, ni menace
Voilà un bien étrange crime, avec d’étranges traces !
La police est perplexe devant cette affaire
Le cadavre on n’arrive à identifier
Le petit reporter lui pense et raisonne
Puisqu’il n’y a pas d’issue, serait-ce le même homme ?
Quelqu’un n’aurait-il pas pris place du mari
Déguisé de perruque, de faux nez et de barbe
Un très bon comédien y aurait réussi
Devant ces faux amis, à leur nez, à leur barbe.
Cela fait bien longtemps qu’il ne voit plus sa femme
Il font bien chambre à part, c’est bonjour, c’est bonsoir
Elle n’y fait attention et ne veut plus le voir
C’est presque un étranger que cet homme infâme.
Reste à savoir pourquoi cette substitution
Le mari où est-il c’est la grande question
Pourquoi venir mourir au fond de cette cave
Et pourquoi y venir pour finir en cadavre ?
Comment venir à bout des interrogations
Quand on a d’éléments pour réponses apporter
On peut baisser les bras si on n’a d’ambition
Le petit reporter lui n’en a pas manqué.
Dans les archives qui parlent de la maison
Il trouve une rumeur dans laquelle est question
D’un trésor bien caché du temps des templiers
Mais les temps ont passé et ce fut oublié.
Il découvre aussi que le vieux gandin
Semble jouir depuis peu d’une prospérité
Aussi inattendue qu’elle fut très soudaine
Attirant à coup sûr quelque curiosité.
Aurait-il découvert le secret bien caché
Et s’être enrichi ainsi à peu de frais ?
N’aurait-il alors dû se montrer très discret
Et avoir éveillé de malsains intérêts ?
Ce n’est qu’une hypothèse mais qui n’explique bien
Pourquoi a-t-on trouvé si mort un comédien
Pourquoi s’est-il mis nu tout au fond de la cave ?
On n’obtient pas cela pas même d’un esclave !
Notre jeune fouineur s’intéresse de près
Aux faits ainsi qu’aux gestes du mari disparu
Il découvre assez vite qu’il aurait été vu
Sortant d’un hôtel dans un lieu mal famé.
Il planque dans la rue, de jour comme de nuit
Il est récompensé pas plus tard qu’aujourd’hui
Il voit au bras d’un homme qui lui ressemble fort
Une jeune grisette aux appâts tout dehors.
Il va voir la police et dit sa découverte
Qui saisit aussitôt cette piste ouverte
L’homme est arrêté sans plus de résistance
Va-t-on enfin comprendre de tout cela le sens ?
Il avouera bien vite sa vraie machination
Il voulait disparaître et refaire sa vie
Il a donc pour cela fait le curieux pari
Qu’un autre pourrait vivre au cœur de sa maison
Sans que personne ne se doute de la substitution.
Il a bien su convaincre un homme sans remords
De prendre ainsi sa place et pour rétribution
Il lui dit que sa cave regorge de trésors.
Qu’il s’y trouve des vins d’une valeur extrême
Qu’il pourra tous les vendre ou les boire s’il aime
Que lui n’en a que faire et a besoin de temps
Pour régler ses affaires et partir au levant.
Flairant la bonne affaire malgré son goût de farce
L’autre a accepté et a grimé sa face
Puis il est descendu pour explorer les lieux
Avoir un avant goût de ces vins si précieux.
Il a voulu ouvrir dans le peu de lumière
Un flacon bien rangé sur une étagère
Il a bu goulûment ce qu’il n’aurait dû faire
La gorge et l’estomac ont vécu un enfer.
Il avait avalé de la soude caustique
Il en a arraché dans sa douleur ses fripes
Voilà pourquoi cela le mystère explique
De l’étrange cadavre qui a cassé sa pipe !

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