Le lustre à pampilles.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 4 lecture
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Un lustre à pampilles sous le ciel parisien
Appartement bourgeois mais ce n’est pas le mien
Ampoules électriques en place de bougies
Je n’en ai point chez moi et point je n’en rougis.

Immeubles haussmaniens au ventre de Paris
Au pied belles boutiques qui vendent à haut prix
Pour des gens qui n’ont pas l’argent comme souci
Des objets d’exception, pour susciter l’envie.

À Châtelet Les Halles, surgit la canopée
Des arpents de verdure sur un grand toit posé 
Par dessus tous ces rails qui sillonnent la ville
Qui bruisse jour et nuit et toujours intranquille.

L’histoire est partout autour de sainte Eustache
Celle que répara si bien monsieur Baltard 
Des pavillons des halles plus même une moustache
Mais l’église est restée ce n’est pas par hasard.

Nulle part de pigeons eux qui peuplaient ses toits
Maculaient de leurs fientes, corniches et balcons
Mais mille cheminées toujours qui les animent
Même si aucun feu de bois ne les raniment.

La ville est l’antithèse de l’endroit que j’habite
Tous y est artefact, l’artifice y invite
L’homme à se mouvoir sans plus d’autres limites
À se croire le maître de ce lieu qui l’abrite.

Quand là où je réside la nature impose
À l’homme qui s’y meut d’avoir l’orgueil en pause.
Au pied d’une montagne, au cœur d’une forêt 
Tout invite en effet à plus d’humilité.
Pierre Jean Boutet - Logo
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