Le marin et la mer

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 5 lecture
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Combien nous font rêver les anciennes frégates 
Toutes voiles dehors, dont les mâts nous épatent 
Leurs rangées de canon, à tribord et bâbord 
Aussi les vieux galions aux flancs regorgeant d’or.

Ce ne sont ces marins des navires de guerre,
Ceux-là avec les eaux ne flirtent peu ou guère,
Dont je voudrais narrer le lien parfois tendu
Qu’ils ont avec des flots où sont parfois perdus.
Mais plutôt ces pêcheurs qui s’en vont à la mer 
Pour chercher le poisson qu’ils ramènent à terre.
Tous ces navigateurs qui ont pour seul projet
D’aller quêter sous l’eau ce qui peut y nager.

Celui qui va voguer sur son petit voilier 
Pour prélever un peu de ces proies écaillées 
Celui ne va prendre que ce qu’elle veut donner
Il ne met en péril la vie qu’elle sait bercer.

Mais celui qui s’en va sur un grand chalutier
Armé de grands filets pour les fonds massacrer
Qui va pêcher sans cesse pour en faire un butin
Indifférent, poissons, baleines ou fretins,

Qui dépouille les eaux de leurs vies innombrables
Sans choisir parmi elles, l’abondante et la rare 
Qui s’en va rejeter tout ce dont il ne veut
Celui-là  qu’il le sache que la mer lui en veut.

Et il y a celui qui ne pèche ou guerroie
Qui glisse sur les eaux sans rechercher de proie
Juste pour le plaisir de goûter l’océan 
Tempêtes ou Alizée sont son contentement.

Souvent en solitaire, il part à l’aventure 
Pour nouer d’autres liens avec dame nature 
Sur le miroir liquide où dansent les lumières 
Au vent et au soleil il envoie ses prières 

Voit le bouchon ailé sur les eaux intranquilles
Loin du monde agité qui fait les grandes villes
Il s’y trouve à bord comme dans sa coquille 
Il rencontre la paix, son bateau est une île.
Pierre Jean Boutet - Logo
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