Le portrait

Ce matin j’ai envie au son du CARILLON
Du clocher qui réveille trop tôt notre maison 
De dresser un PORTRAIT, oh juste une ESQUISSE,
D’un homme du passé qui fut plein de malice.

Au sein d’un NUANCIER, comme je l’imagine 
J’ai choisi des couleurs de PEINTURE SANGUINE
Sur un grand CHEVALET j’ai fixé au TROMBONE
Toute une BATTERIE de toiles plutôt bonnes.

Je peins à la BAGUETTE de poil de porc épic 
L’ancêtre dont la vie fut, le dit-on, épique.
J’ai à côté de moi, même une MAQUETTE 
Du bateau sur lequel, il partit en goguette.

Dans un très vieux GRIMOIRE il a aussi laissé 
Témoignage émouvant de ce lointain passé 
Il y parle d’amours noyés dans la DENTELLE
Au son du CLAVECIN et de ses ritournelles.

Il fit des dessins où il jouait du HAUTBOIS
Très bien à ce qu’il semble aussi la DABOURKA
Il portait un monocle, une étrange LENTILLE
Entourée de GRAPHITE, regardez comme elle brille.

Voyez sur ce FEUILLET où ma baguette vit
Renaître ainsi d’hier cette IMAGERIE.
Le portrait se dessine sous l’effet conjugué 
De tous ces souvenirs qu’en moi j’ai bien gardés.