Le retour.

Certes je fais un peu de gras au fil des jours qui se succèdent 
Quand l’ennui me prend dans ses bras, bien plus souvent je le concède.
Je reste longtemps dans les draps, ça reste un joli intermède 
J’écris aussi à tour de bras, ça reste mon meilleur remède.

Le temps très doucement s’écoule, les matins s’enchaînent aux soirs 
De l’eau sous les ponts aussi coule, entretenant tous nos espoirs
Qu’enfin la vie à nouveau roule, que vivent les Grands Boulevards
Qu’on y voit à nouveau des foules, des cafés où vont les bavards.

L’information partout circule, étouffant tout autre sujet
Comme au temps de la canicule, nous pensons à d’autres projets.
Je crains qu’à la fin on recule, craignant plus que tous les dangers
Quels que soient nos savants calculs, on peine trop à tout changer.

Qui ne pense à ces lendemains, quand la vie reprendra son cours 
On croit qu’on se tiendra la main, comme on l’a fait ces derniers jours.
L’espoir ça mange pas de pain, surtout quand on veut de l’amour 
Mais pourtant moi ce que je crains, c’est de nos travers le retour.