Les cordes sensibles.

Écrire est un chemin sur lequel on s’engage
D’abord en hésitant, les yeux emplis d’étoiles 
Les mots deviennent mats, garnis de grandes voiles 
Le chemin peu à peu s’éclaire et se dégage.

A petits pas prudents au début l’on progresse
Ne sachant trop oser, de peur que l’on nous blesse
Devant tous ceux nantis comme d’un droit d’aînesse 
Qui observent l’intrus dans toute sa faiblesse.

Puis les mots sont plus forts quand on les apprivoise 
À force d’en user on les sent qui pavoisent,
Trop heureux d’exister sous la plume fébrile 
Ils viennent s’inviter, de plus en plus agiles.

Le chemin s’élargit, il devient une danse
Qui ouvre grand ses bras à bien des expériences
Écrire est alors une autre existence
Que les mots compagnons peuplent de leur présence.

On fait fi des regards extérieurs à ce monde
L’émotion qui vous prend est alors si profonde.
Dans l’univers des mots plus rien n’est impossible
Ils ouvrent la porte à nos cordes sensibles.