Les eaux de la terre.

Tirer de l’eau du puits fut pendant très longtemps 
Un geste quotidien, salvateur, nécessaire 
Qui ne savait alors le prix d’une eau bien claire
Elle valait la sueur et l’effort et le temps.

Aujourd’hui elle coule, le robinet tourné
Elle semble inépuisable, elle est presque donnée 
Nous n’imaginons pas d’en être un jour privé.
Nous en faisons usage sans nous en soucier.

Gardons-nous la conscience que cette eau est la vie
Tout autre élément sans elle n’y suffit 
La terre est stérile si elle ne l’arrose
L’air qui reste tout seul ne sert pas à grand chose.

Sans vous parler du feu qui est son ennemi
Sauf quand il la réchauffe lorsqu’un peu il s’ennuie.

De l’eau mais une eau sage, buvable et peu salée 
Une eau domestiquée pour boire ou laver.
Une eau canalisée pour multiples usages 
Une eau distribuée pour la paix des ménages.

Pas cette eau déchaînée des mers et océans 
Pas cette eau trop salée mais vitale pourtant
Pas cette eau quand les crues dévastent les vallées 
Pas cette eau quand l’orage viendra tout inonder.

Pas trop d’eau, pas trop peu, mais la bonne mesure
Cette eau que jusqu’ici nous offrait la nature
Juste au bon moment, à la bonne saison 
Une eau compréhensive et douée de raison.

Mais qu’à pu faire l’homme pour que tout se dérègle ?
Il n’a pas entendu, ni respecté les règles !