Les heures telles des gouttes tapaient aux fenêtres

Et elles s’écoulaient à grands coups de peut-être 
On regardait le ciel comme un bel horizon
Le jardin comme un monde autour de la maison.

Une épée suspendue au dessus de nos têtes 
C’est ce qu’on entendait tous crier à tue-tête 
La vérité d’hier était mobilité 
Mais celle d’aujourd’hui stricte immobilité.

Jamais même les bombes n’ont semé telle peur
Jamais non plus le monde connu telle torpeur
Le virus crée du lien sur la planète ronde.

Tirera-t-on leçon de la triste expérience 
Au delà des remèdes que donnera la science ?
J’aimerais y croire,  fut-ce une seconde ?