Les limites franchies.

Les poètes louaient tous la terre promise
Cela c’était avant que l’homme un beau jour ouvre
La porte défendue, et qu’hélas il découvre 
Comment outrepasser les limites permises.

Quand il trouva alors ces énergies fossiles
Charbon, gaz, pétrole, profondément enfouies
Que sans plus réfléchir il en jouit, s’en réjouit 
Tant elles rendaient sa vie, soudain bien plus facile.

Les gens ont dit, un temps, tous un alléluia !
Ils ont célébré l’Homme, en oubliant Gaia. 
Louant tous le progrès, voyant l’homme tout vaincre
La faim, la maladie, ils surent s’en convaincre.

Revers de la médaille, après l’été, l’hiver.
D’abord des temps de fête, ensuite les défaites.
L’homme très haut planait, qui se croyait un aigle,
Plus dure la chute, s’il ignore les règles.

À présent les poètes lisent dans les augures
Ils voient la fin tragique d’une folle aventure.
Ils pleurent toujours l’homme mais autant la nature
Dénonçant le gâchis, comme la forfaiture.

Je tente bien parfois de regarder ailleurs,
De voir ce que ce monde conserve de meilleur.
Mais chaque jour qui vient apporte de nouvelles 
Raisons de déplorer une fin très cruelle.