Les marques de leurs mains.

Ils nous ont envoyé du plus profond des âges 
Les marques de leurs mains, quels émouvants messages !
Ils disent qu’ils étaient déjà bien des hommes
Et voulaient exister tout comme nous, en somme.

Ils étaient fort adroits et disposaient d’outils 
D’os, de silex, de pierres, qui leurs étaient utiles. 
Ils avaient peur du noir, des volcans, des orages
Et lisaient dans les cieux aussi bien des présages.

Nous savons si peu d’eux à travers rares traces,
Qu’ils vénéraient des dieux, que le progrès efface.
Tous ceux que la nature oppose aux orgueilleux
Ceux que nous ignorons, car aveugles à nos yeux.

Nous sommes plus nombreux, nous nous pensons habiles
Nous pensons que la terre, appartient aux plus forts.
Nous nous entassons tous, dans nos immenses villes
Sans plus voir à quel point, nous pouvons avoir tort.

Nous nous battons toujours et encore, et encore,
Au nom de vérités, valeurs ou principes
En se dissimulant que tous on participe
Mouvement suicidaire, au même fatal sort.

Restera-t-il de nous, des vestiges ou des traces 
Que comprendront de nous ceux qui les trouveront ?
Ils verront notre orgueil dans ces puissantes ruines 
Et ouvrant nos cercueils, pleureront sur nos crimes.