Les têtes de linotte.

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 6 lecture
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Vois donc comme il se meut le poisson dans la mer 
Il tourne, il virevolte, son corps danse un ballet 
De même que l’oiseau qui tout là-haut dans l’air
Plane, pique et tournoie en ballerine ailée.

Tandis que ma carcasse alourdie par les ans
En peine se déplace pour regagner son banc.
La seule agilité qui existe encore
C’est celle de mes mots, plus celle de mon corps.

Pourquoi s’embarrasser de questions et de doutes
Lorsque il n’y a pas d’effort à parcourir la route ?
la souplesse du geste accompli sans grincer
Vous apporte l’ivresse sans même y penser.

À présent que s’égrènent sans enjeu tant de jours
Que sont plus malhabiles mes membres si gourds,
J’ai à combler le vide que n’occupe l’action
Qu’envahissent aussitôt mille et une questions.

J’envie dans ces instants les têtes de linotte
Qui ne se soucient point de qui paiera la note.
Peut-être que leur choix n’est la voie la plus sotte
S’ils ne trouvent de sens à toute Pentecôte.
Pierre Jean Boutet - Logo

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