Les tourments de Pixie.
Publié le 03 août 2025
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L’abeille dans la ruche sait bien où est sa place
Elle voit l’autre abeille comme elle dans la glace
Jamais de butiner ou danser ne se lasse
C’est comme cela que vie d’abeille se passe.
Il advint un beau jour que naquit une abeille
Qui dès les yeux ouverts, le monde émerveille
Aussi bien les rayons dans le ciel du soleil
Que le jus bien sucré des raisins de la treille.
La jeune ouvrière, elle s’appelait Pixie
Ne rêvait qu’une chose, aller bien loin d’ici
Pour découvrir un monde plus vaste que sa ruche
Pour aller voir plus loin que le gros tas de bûches.
Il faut nourrir les larves, rapporter du pollen
Faut nettoyer la ruche, et la remplir de miel
Stocker la propolis, la cire c’est pareil
Pas le temps de rêver, travail à perdre haleine.
Toujours même discours, toujours mêmes parcours
Du matin jusqu’au soir le travail avait cours
Sans compter les frelons qui menaçaient toujours
Toutes les maladies qui frappaient à coups sourds.
En elle murmurait une petite voix
Pour lui dire Pixie pars vite, enfuis-toi
La vie est bien trop courte pour faire mille fois
Mêmes choses encore et encore crois-moi.
Mais moi dans cette ruche, Pixie lui répondit
Je suis dans ma maison et j’y suis à l’abri
Et toutes les abeilles sont mes sœurs, mes amies
La reine croit en nous pour s’occuper du nid.
Vous êtes des milliers, une ne compte pas
Tu pourrais t’absenter qu’on ne le verrait pas
Chaque jour des abeilles manquent bien à l’appel
Personne ne les pleure tant qu’il y a du miel.
Pixie prit son envol, partit à l’aventure
Curieuse de connaître bien mieux mère nature
Elle vit d’autres champs, d’autres fleurs de saison
Mais rien de bien plus beau qu’autour de sa maison.
Très vite lui manquèrent ses sœurs les ouvrières
Et le bourdonnement incessant dans leur fièvre
Les tâches si rodées bien que très routinières
Et la couleur du miel quand y joue la lumière.
Comme si de rien n’était, elle regagna la ruche
Ayant ouvert les yeux et sans faire l’autruche
Elle avait vu partout tant d’êtres esseulés
Qui ne savaient que faire, qui semblaient désœuvrés
Et d’autres travailler sans y mettre du cœur
Esclaves un peu forcés d’une vie de labeur
Sans cette unité de sens et de valeur
Qu’elle sentait présente dans celui de ses sœurs.
Dès lors se fit muette cette petite voix
Qui voulait qu’elle emprunte une toute autre voie.
Pixie gaiement reprit ses tâches ménagères
Et tant pis si pensez qu’en cela j’exagère !
Elle voit l’autre abeille comme elle dans la glace
Jamais de butiner ou danser ne se lasse
C’est comme cela que vie d’abeille se passe.
Il advint un beau jour que naquit une abeille
Qui dès les yeux ouverts, le monde émerveille
Aussi bien les rayons dans le ciel du soleil
Que le jus bien sucré des raisins de la treille.
La jeune ouvrière, elle s’appelait Pixie
Ne rêvait qu’une chose, aller bien loin d’ici
Pour découvrir un monde plus vaste que sa ruche
Pour aller voir plus loin que le gros tas de bûches.
Il faut nourrir les larves, rapporter du pollen
Faut nettoyer la ruche, et la remplir de miel
Stocker la propolis, la cire c’est pareil
Pas le temps de rêver, travail à perdre haleine.
Toujours même discours, toujours mêmes parcours
Du matin jusqu’au soir le travail avait cours
Sans compter les frelons qui menaçaient toujours
Toutes les maladies qui frappaient à coups sourds.
En elle murmurait une petite voix
Pour lui dire Pixie pars vite, enfuis-toi
La vie est bien trop courte pour faire mille fois
Mêmes choses encore et encore crois-moi.
Mais moi dans cette ruche, Pixie lui répondit
Je suis dans ma maison et j’y suis à l’abri
Et toutes les abeilles sont mes sœurs, mes amies
La reine croit en nous pour s’occuper du nid.
Vous êtes des milliers, une ne compte pas
Tu pourrais t’absenter qu’on ne le verrait pas
Chaque jour des abeilles manquent bien à l’appel
Personne ne les pleure tant qu’il y a du miel.
Pixie prit son envol, partit à l’aventure
Curieuse de connaître bien mieux mère nature
Elle vit d’autres champs, d’autres fleurs de saison
Mais rien de bien plus beau qu’autour de sa maison.
Très vite lui manquèrent ses sœurs les ouvrières
Et le bourdonnement incessant dans leur fièvre
Les tâches si rodées bien que très routinières
Et la couleur du miel quand y joue la lumière.
Comme si de rien n’était, elle regagna la ruche
Ayant ouvert les yeux et sans faire l’autruche
Elle avait vu partout tant d’êtres esseulés
Qui ne savaient que faire, qui semblaient désœuvrés
Et d’autres travailler sans y mettre du cœur
Esclaves un peu forcés d’une vie de labeur
Sans cette unité de sens et de valeur
Qu’elle sentait présente dans celui de ses sœurs.
Dès lors se fit muette cette petite voix
Qui voulait qu’elle emprunte une toute autre voie.
Pixie gaiement reprit ses tâches ménagères
Et tant pis si pensez qu’en cela j’exagère !

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