Lhomme de son destin, a-t-il droit de se plaindre ?

Le mouton le sait bien que le loup il faut craindre.
C’est chance ou malchance qui place sur la route
Doux nid ou traquenard, avez-vous donc un doute ?

On naît tous au hasard d’une histoire ancestrale
Qui a placé nos pas hors des déserts de sable.
La vie a pris racine en des lieux improbables
Et nous venons au monde au gré d’élans semblables.

Ce n’est bien que de l’homme que l’homme peut se plaindre
Toute autre création existe et c’est tout.
Mais toutes c’est bien lui, et lui seul qu’elles vont craindre 
L’homme, l’unique péril qui les menace toutes.

Nous pourrions comme d’autres, naître vivre et mourir 
Cela ne nous contente et nous voulons grandir,
Dépasser les frontières, repousser les limites 
Échapper à ces lois qui autant nous irritent.

Nous avons l’illusion d’être plus grands que d’autres
De pouvoir posséder, asservir tous les autres.
Combien ont la conscience de n’être presque rien
Dans l’univers immense où tous seuls on se tient ?

Car il n’est point besoin de devenir mystique
Juste réaliser qu’on n’est que des moustiques.
Juste se soucier de vivre et de survivre 
Sur la planète terre où nous pourrions mieux vivre.

Si nous pouvions enfin avec humilité 
Considérer c’est simple que notre humanité 
N’est qu’un des avatars nés de la vie sur terre 
Mais il y a pour cela bien du chemin à faire !