Limpossible défi

( essai d’Ourobos)

Que j’aime relever ce genre de défi 
Dont je ne me soucie, puisque ne m’en méfie 
J’en apprécie l’objet, un peu ça me change
De ces textes éthérés qui tutoient les anges

Pour vous complaire moi aussi je me range
A ce bel exercice, à ce joli challenge
C’est dit je me lance, à l’assaut de ces mots
Qui dansent follement dans l’almanach Vermot

De tout ils sont capables, d’exprimer tous les maux
Tout en pianissimo ou en fortissimo
Ils se combinent entre eux en folles farandoles
Ils m’entraînent alors dans une course folle

Je les suis avec peine les jambes un peu molles
Essayant de mon mieux que chaque rime colle
Je me risque aussi à quelques entrechats
Pour secouer un peu mon rythme trop pacha 

Je ne sais pas vraiment ce qu’aurait dit Sacha
A lire tous ces vers jetés comme crachats
Il est déjà trop tard pour faire machine arrière
Car j’en ai moins devant qu’en ai écrit derrière 

Peut être qu’à ce point jaillira la lumière 
Celle que fort j’appelle dans toutes mes prières
Pour ça je serai chêne ou pourquoi pas roseau
Léger comme une plume ou bien un chant d’oiseau

Pourtant en moi je fume, dilatés mes naseaux
Annonçant je le crains comme un dégât des eaux.
Je suis bien plus doué en prose romantique
Ou en allégorie ou en poèmes épiques

Je le considérais pourtant assez pratique
Ce défi que lançaient ces gens très sympathiques
Au terme du voyage faut que je vous confie
Qu’après l’avoir tenté, j’en suis tout déconfit.