Linstant propice.

À la pique du jour très souvent je me lève 
Tout semble y être alors, si calme et apaisé.
Le moment est propice à l’écrit dont je rêve 
Comme celui que laisse le souffle d’un baiser.

Dans ce parfait silence que l’on doit à Morphée 
Où subsiste encore quelque traîne de fée 
L’écharpe d’un nuage au pied de la montagne 
Est un voile pudique posé sur la campagne.

Sous mes yeux lentement les ombres se dissipent
Les premières lueurs caressent les sommets
Puis c’est une pluie d’or qui se met à tomber
Embrassant chaque chose, arrachée à l’estompe.

Avec lui je renais comme fait toute vie
Quand l’astre lumineux surgit de son oubli
Le miracle toujours, toujours se reproduit
L’espoir et le possible à nouveau réunis.