L'oiseau du printemps

Un oiseau s'est posé au bord de la fenêtre 
Frétillant sautillant et inquiet il peut l'être 
Il a tant à glaner pour sa famille entière
Faire un nid bien caché là dessous la gouttière.

Il pépie bruyamment répondant à ses pairs
Qui volent au dessus follement dans les airs
Des couples se poursuivent, d'autres se forment
Quand le printemps revient c'est même une norme.

Si je lève la tête ils sont riches en couleurs
Du bout des petits becs aux plumes de leur queue
Des poitrails découverts aux ventres duveteux
Et leurs cris à tous vents sont des appels au jeu.

Bientôt au creux des nids on y verra les œufs
Jalousement couvés par des parents anxieux
Jusqu'au moment précis où ils seront éclos 
Et qu'il devront alors nourrir ces becs nouveaux.

Les oisillons au nid entameront leur danse
Becs largement ouverts exigeant leur pitance
Les parents épuisés rentreront de leur chasse
Et glisseront leurs proies dans ces bouches voraces.

Puis viendra le moment où ils prendront leur vol
Les oisillons grandis il n'y a pas d'école 
Leur instinct suffira à surmonter leur peur
Pour découvrir les airs et jouer les planeurs.

Un oiseau s'est posé au bord de la fenêtre 
Son destin est tracé tout autant que peut l'être 
Le mien ou bien le tien malgré tout notre orgueil
Vivre, grandir, agir, pour finir par un deuil.