Mais à quoi on se voue ?

Ils se réclament tous des lueurs de la science
Ils disent tous parler en suivant leur conscience
Ils s’appuient, disent ils, sur du simple bon sens
Mais leurs propos semblent aller hélas dans tous les sens.

Entre la peur du mal qui peut nous rendre fous
Les manipulations, les simples garde-fous 
Qui peut encore dire qu’il peut y voir plus clair ?
Il y a de la folie flottant partout dans l’air !

Car le mal est partout, invisible et à l’œuvre 
Tandis que le pouvoir se dit à la manœuvre 
Dans un discours brouillon où pourtant il échoue 
À trop vouloir sauver et la chèvre et le chou.

À défaut d’avouer ce qu’hélas il nous masque 
Il impose partout de s’affubler d’un masque 
De garder ses distances, de ne plus se toucher
D’aérer bien les pièces et de bien se doucher.

Pendant ce temps l’armée des soignants, elle, doute
L’hôpital c’est partout qu’il connaît la déroute.
Épuisés par la tâche, écœurés des mensonges
Combien de ses soldats c’est à fuir eux qu’ils songent ! 

Le pays et les gens seront bientôt à bout
Sans même bien savoir ce qu’il y a au bout.
C’est bien la fin d’un monde , personne ne l’avoue
Il faudra dès demain dire à quoi on se voue.