MAQUEREAU, MERLAN, MORUE, RAIE, TANCHE, THON

Publié le 03 août 2025 3 minutes de lecture 6 lecture
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MAQUEREAU, MERLAN, MORUE, RAIE, TANCHE, THON

Défi d’Avril no1 avec Guy Delvig

Dans un vieux film.

J’ai vu dans un vieux film un vilain maquereau 
La raie dans ses cheveux brillant de gomina 
Qui sur un trottoir sombre se tenait dans la rue
Insultant une fille qu'il appelait morue.

La pauvre était en pleurs et semblait sur le flanc
Regardant effaré de ses yeux de merlan 
Cet homme abominable qui la traitait de thon
On ne parle aux femmes en usant de ce ton.

C’était un triste soir bien que ce soit dimanche
Et pour tomber si bas faut las être une tanche.

Défi no 2 avec Guy

Télé Thon

J’ai vu à la télé un curieux téléthon
Qui ramassait des fonds pour préserver le thon
Des gens y appelaient pour dire qu’on aurait dû
Par la même occasion défendre la morue.

Un jeune animateur jouait le maquereau
Rabattant le client pour capter ses pesos 
Des invités avaient des yeux de merlan frit
Car chez eux l’émotion faisait monter les prix.

Les cœurs à l’émotion ne sont on sait étanches
Aussi les spectateurs étaient pris pour des tanches 
Beaucoup ont protesté pour réclamer l’arrêt 
D’une telle émission qui puait trop la raie.

Défi no 3 avec Guy

Pêches à risque.

Quand bien des chalutiers furent jadis perdus 
Dans le vaste océan en pêchant la morue
D’autres ont préféré la pêche au maquereau 
Où n’y perdait vraiment que très peu de bateaux.

Aussi de grands dangers menaçaient les hauts fonds
Où allaient se risquer tous les pêcheurs de thons.
Seuls les voyaient périr là-haut les goélands 
Qui contemplaient tout ça de leurs yeux de merlan.

Pourtant ils étaient sûrs de leurs coques étanches 
Mais le risque zéro seuls s’y fieraient les tanches.
Tous ces pêcheurs d’antan n’étaient pas timorés 
Ils ne se contentaient de la pêche à la raie.

Défi no4 avec Guy

Une histoire de poissons.

Je m’en vais vous conter une histoire de poissons 
Sans vous prendre jamais pour de pauvres tanches 
Car j’ai trop de respect pour celui qui me lit
Sans ouvrir pour cela des yeux de merlan frit.

Je ne suis un auteur qui comme un maquereau
Fait plancher quelque nègre par dessus son bureau
J’écris sur des cahiers avec raies et carreaux
Je m’évade ainsi par delà les barreaux.

Et pendant que j’écris, je hume dans la rue
Une odeur appréciée de brandade de morue
Cela m’inspire alors allez savoir pourquoi
De vous parler des thons qu’on pêchait autrefois.
Pierre Jean Boutet - Logo
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