Messagers.

Baigné de silence, immobile et recueilli
Je sens sourdre les mots dont la source a jailli
Ils étaient en attente d’un moment parfait
Où rien n’encombre plus la voie qui mène aux fées.

Trop agités étaient ces premiers jours de l’an
Pour entendre des mots, la mélodie en moi.
Quand le bruit est présent, la musique me fuit
Le calme est nécessaire au chemin que je suis.

Je suis une lumière ou peut-être une voie
Un sentier sinueux, que parfois j’entrevois 
Il est semé de mots, des cailloux sous mes pas
Mais qui les a semés ? Ça, je ne le sais pas !

Et quand je les retrouve, je me sens plus serein
À suivre parmi eux ceux qui prennent ma main,
Pour naître sur la page comme de gais lutins
Qui ne cessent de dire hier comme demain,

Leurs incessants messages aux hommes de toujours :
Étouffez votre haine, pour étouffer d’amour.
Votre vie est si courte, ne la gaspillez pas
Vous la dilapidez, à chacun de vos pas.