Palpitations.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 6 lecture
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La vie à bout de souffle est-ce encore la vie
Qui n’a en fin de course nourrit ce doute aussi ?
Pourtant voir la lumière n’est-ce mieux que la nuit
Ou ce sombre néant où plonge l’infini ?

Que palpite la vie même en faibles pulsions
Tant qu’elle nous accorde même en minces portions 
Quelques moments de joie, des éclairs d’émotion 
Que la souffrance se garde de toute expression.

Tel fait le prisonnier au fond de son cachot
Qui guette la lumière du soupirail là-haut.
Jusqu’à la fin des fins, la dernière parcelle
La vie, s’il y a l’amour, demeurera très belle.

Rien ne sert de se plaindre de ce sort trop commun 
La vieillesse est la chance donnée à quelques uns
À tous les survivants d’un combat sans merci
Ceux qui sont parvenus à vivre jusqu’ici.

Pour certains par hasard mais ce n’est un exploit 
Après quelques années il n’est corps qui ne ploie.
On penche vers l’avant et on courbe le dos 
Appelé vers la terre qu’on rejoindra bientôt.

L’essentiel est la vie quoiqu’on fasse ou qu’on laisse
Quand terre, mer et ciel sont à vous sans faiblesse
Quand on peut y goûter les baisers, les caresses
Quand on voudrait bien sûr que tout cela ne cesse.
Pierre Jean Boutet - Logo
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