Par quel autre chemin ?
Publié le 03 août 2025
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Je l’ai très bien connu et au mieux de sa forme
Un joyeux compagnon, tout à fait dans la norme
Passionné par les fleurs, hostile aux faux progrès
Un sportif accompli, bref tout ce qui agrée.
Mais le voir à présent, égaré et confus,
Si loin de cet homme, si loin de ce qu’il fut,
Inapte à comprendre, incapable d’agir
La cervelle rongée, c’est bien cela le pire.
Assister au naufrage d’une personne aimée
Et n’y rien pouvoir faire et le voir abîmé,
Est un déchirement autant qu’une injustice
Personne ne devrait choir dans tel précipice.
Est-il encore là, enfermé, prisonnier
Sans plus trouver les mots qui conduisent à l’autre ?
Où est-il autre chose même encore quelqu’un,
Qui vivrait dans un monde étranger à chacun ?
Que sommes nous donc d’autre, que tous nos souvenirs
En dehors du langage qui nous sert à tout dire ?
Que reste-t-il de nous en dehors de ces liens
Qui nous mènent aux autres par les mots, ce chemin ?
Un joyeux compagnon, tout à fait dans la norme
Passionné par les fleurs, hostile aux faux progrès
Un sportif accompli, bref tout ce qui agrée.
Mais le voir à présent, égaré et confus,
Si loin de cet homme, si loin de ce qu’il fut,
Inapte à comprendre, incapable d’agir
La cervelle rongée, c’est bien cela le pire.
Assister au naufrage d’une personne aimée
Et n’y rien pouvoir faire et le voir abîmé,
Est un déchirement autant qu’une injustice
Personne ne devrait choir dans tel précipice.
Est-il encore là, enfermé, prisonnier
Sans plus trouver les mots qui conduisent à l’autre ?
Où est-il autre chose même encore quelqu’un,
Qui vivrait dans un monde étranger à chacun ?
Que sommes nous donc d’autre, que tous nos souvenirs
En dehors du langage qui nous sert à tout dire ?
Que reste-t-il de nous en dehors de ces liens
Qui nous mènent aux autres par les mots, ce chemin ?

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