Paradoxal.

Combien paradoxale est la sérénité 
Qu’on acquiert de ce jour où l’on devient conscient 
Que la vie après tout n’est rien qu’en vérité 
Un parcours dangereux tout autant qu’épatant.

Qu’à chaque carrefour on peut y découvrir
De nouvelles merveilles, de belles expériences
Comme y être frappé de ce qui peut meurtrir 
Ou même mettre fin à sa propre existence.

Dès lors c’est chaque jour qui devient un parcours
Où goûter sans délai, où ressentir l’amour
Ou être attentif à ceux qui nous entourent
Où comprendre vraiment que n’existe toujours.

Combien cette conscience qu’on a alors du temps
Exacerbe le sens que prennent chaque chose
On saisit plus intense le parfum de la rose
On sait la brièveté du bonheur de l’instant.

Il y a plus de hasard qu’il n’y a d’injustice
Ou qu’il n’est de morale dans la course du temps 
Nous avons sur sa roue tous plus ou moins de chance
Il est tant d’aléas dans chaque existence.